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mercredi 29 août 2007

Le mythe de Sisyphe.. "Il faut imaginer Sisyphe heureux. "..







ALBERT CAMUS, Le Mythe de Sisyphe.



Il faut imaginer Sisyphe heureux.



Tout au bout de ce long effort mesuré par l'espace sans ciel et le temps sans profondeur, le but est atteint. Sisyphe regarde alors la pierre dévaler en quelques instants vers ce monde inférieur d'où il faudra la remonter vers les sommets. Il redescend dans la plaine.
C'est pendant ce retour, cette pause, que Sisyphe m'intéresse. Un visage qui peine si près des pierres est déjà pierre luimême. Je vois cet homme redescendre d'un pas lourd mais égal vers le tourment dont il ne connaîtra pas la fin. Cette heure qui est comme une respiration et qui revient aussi sûrement que son malheur, cette heure est celle de la conscience. A chacun de ces instants, où il quitte les sommets et s'enfonce peu à peu vers les tanières des dieux, il est supérieur à son destin. Il est plus fort que son rocher.
Si ce mythe est tragique, c'est que son héros est conscient. Où serait en effet sa peine, si à chaque pas l'espoir de réussir le soutenait ? L'ouvrier d'aujourd'hui travaille, tous les jours de sa vie, aux mêmes tâches et ce destin n'est pas moins absurde. Mais il n'est tragique qu'aux rares moments où il devient conscient. Sisyphe, prolétaire des dieux, impuissant et révolté, connaît toute l'étendue de sa misérable condition : c'est à elle qu'il pense pendant sa descente. La clairvoyance qui devait faire son tourment consomme du même coup sa victoire. Il n'est pas de destin qui ne se surmonte par le mépris.
Si la descente ainsi se fait certains jours dans la douleur, elle peut se faire aussi dans la joie. Ce mot n'est pas de trop. J'imagine encore Sisyphe revenant vers son rocher, et la douleur était au début. Quand les images de la terre tiennent trop fort au souvenir, quand l'appel du bonheur se fait trop pressant, il arrive que la tristesse se lève au cœur de l'homme : c'est la victoire du rocher, c'est le rocher luimême. Ce sont nos nuits de Gethsémani. Mais les vérités écrasantes périssent d'être reconnues. Ainsi, Œdipe obéit d'abord au destin sans le savoir. A partir du moment où il sait, sa tragédie commence. Mais dans le même instant, aveugle et désespéré, il reconnaît que le seul lien qui le rattache au monde, c'est la main fraîche d'une jeune fille. Une parole démesurée retentit alors : " Malgré tant d'épreuves, mon âge avancé et la grandeur de mon âme me font juger que tout est bien. " L'Œdipe de Sophocle, comme le Kirilov de Dostoïevsky, donne ainsi la formule de la victoire absurde. La sagesse antique rejoint l'héroïsme moderne.



On ne découvre pas l'absurde sans être tenté d'écrire quelque manuel du bonheur. " Eh ! quoi, par des voies si étroites... ? " Mais il n'y a qu'un monde. Le bonheur et l'absurde sont deux fils de la même terre. Ils sont inséparables. L'erreur serait de dire que le bonheur naît forcément de la découverte absurde. Il arrive aussi bien que le sentiment de l'absurde naisse du bonheur. " Je juge que tout est bien ", dit Œdipe, et cette parole est sacrée. Elle retentit dans l'univers farouche et limité de l'homme. Elle enseigne que tout n'est pas, n'a pas été épuisé. Elle chasse de ce monde un dieu qui y était entré avec l'insatisfaction et le goût des douleurs inutiles. Elle fait du destin une affaire d'homme, qui doit être réglée entre les hommes.
Toute la joie silencieuse de Sisyphe est là. Son destin lui appartient. Son rocher est sa chose. De même, l'homme absurde, quand il contemple son tourment, fait taire toutes les idoles. Dans l'univers soudain rendu à son silence, les mille petites voix émerveillées de la terre s'élèvent. Appels inconscients et secrets, invitations de tous les visages, ils sont l'envers nécessaire et le prix de la victoire. Il n'y a pas de soleil sans ombre, et il faut connaître la nuit.

L'homme absurde dit oui et son effort n'aura plus de cesse. S'il y a un destin personnel, il n'y a point de destinée supérieure ou du moins il n'en est qu'une dont il juge qu'elle est fatale et méprisable. Pour le reste, il se sait le maître de ses jours. A cet instant subtil où l'homme se retourne sur sa vie, Sisyphe, revenant vers son rocher, contemple cette suite d'actions sans lien qui devient son destin, créé par lui, uni sous le regard de sa mémoire et bientôt scellé par sa mort. Ainsi, persuadé de l'origine tout humaine de tout ce qui est humain, aveugle qui désire voir et qui sait que la nuit n'a pas de fin, il est toujours en marche. Le rocher roule encore.
Je laisse Sisyphe au bas de la montagne ! On retrouve toujours son fardeau. Mais Sisyphe enseigne la fidélité supérieure qui nie les dieux et soulève les rochers. Lui aussi juge que tout est bien. Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile ni fertile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul, forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
Le Mythe de Sisyphe, Gallimard, 1942.
http://perso.wanadoo.fr/wxy/wambst/Philosophie/Autres/Le%20Mythe%20de%20Sisyphe/le%20mythe%20de%20sisyphe.html
http://ecrits-vains.com/critique/lire_en_fete2003/lire_en_fete10.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Sisyphe


D'après la théorie solaire, Sisyphe représente le soleil..
Qui s'élève chaque jour pour replonger le soir sous l'horizon.
D'autres y voient la personnification des marées
ou des vagues qui montent pour soudain redescendre.
Il peut s'agir aussi d'une métaphore
de la vie elle-même où cette punition
signifiait qu'il n'y avait de châtiment plus terrible
que le travail inutile et vain.
On perçoit l'absurdité du personnage
tant dans le désespoir de tenter d'échapper
à une mort inévitable, que dans la tentative
d'achever un travail interminable.
Dans son premier essai philosophique,
le Mythe de Sisyphe, Camus qualifie Sisyphe
d'ultime héros absurde. Il y établit
pourquoi la vie, malgré l'absurdité du destin,
vaut la peine d'être vécue.




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..I'm a Scorpio..





























(Votre enfant est:)
scorpion

Il est né entre le 24 octobre et le 22 novembre


Planète : Mars Planète en exil : Vénus Elément : L'Eau

Points faibles :
Le système digestif,
les fonctions génitales,
le système lymphatique,
fragilité des pieds.


Signes en dissonance :
Le Scorpion, le Cancer et les Gémeaux


Caractéristiques :
Esprit profond,
votre enfant peut vous paraître renfermé et mystérieux,
(Moi??...)
tout en exerçant un charme (....)
et une autorité certains sur son entourage.

Et il sait s'oublier au profit des autres.
La tendresse et les câlins priment pour lui.
(Ohh Oui!!.!!.)
Le fruit de votre chair est très possessif.
(pfffffffff no comment!..)
Vous avez à faire avec un être que les passions
(hum hum..Passion?..)
peuvent de plus en plus gouverner,
et ce pour le meilleur ou pour le pire.
Ses périodes euphoriques
alternent avec des périodes de dépression apparente
et, sans vous pour le modérer,le conseiller et le guider,
il peut sombrer dans le bouleversement.
(...)


LE SCORPION
Huitième signe,
transit solaire 24 octobre - 22 novembre env.
Eau. Fixe, négatif, féminin. Maîtres : Mars et Pluton.
Exaltation d'Uranus à 10° Scorpion. Exil de Vénus.
Chute de la Lune.

La nature entre en sommeil.

Significations essentielles :
la vue que l'on a de la mort, le germe de vie en puissance.
Psychologiquement, c'est la force contenue ou l'agressivité contenue.
Socialement, c'est la mortalité, la sexualité.

Tendances des activités : chirurgie, pêche et activités touchant aux eaux dormantes, étangs, marais, canaux.
Industrie et engrais chimiques.
Mystères, sciences secrètes et sciences de la vie. Biologie, microbiologie, génétique, astrologie, sciences occultes.
Le " jeu" essentiel est de repousser la vie ou de lutter pour la vie.
Cette phase est en fait l'examen et l'expérience émotionnelle des contacts Balance.

C'est par le Scorpion que l'on apprend que l'établissement de contacts et d'entretien de relations n'est pas ce qu'il y a de plus précieux et surtout ne représente pas un but en soi.
C'est pourquoi on essayera, dans cette phase de comprendre la signification de l'existence sur la terre amplifiée par la profondeur des sentiments scorpions.

Le processus de transformation de la psyché humaine, à tous les niveaux, forme une donnée qui est indissolublement liée à cette phase. Pour que certains “secrets” de la psyché puissent être atteints, il faut le sacrifice de certains comportements qui doivent faire place nette à d'autres processus de croissance.
N'oublions pas que le Scorpion est le huitième signe.
Par analogie, le huitième signe est étroitement lié à la Maison VIII, celle qui gère notre inconscient personnel.
La pénétration Scorpion dans une couche plus profonde de l'inconscient fait que les réactions peuvent quelquefois être incalculables, le sens de l'émotion qui ressort à ce moment-là ne peut pas être compris immédiatement, étant donné les liens existant avec l'inconscient personnel.

Dans la nature, l'automne en plein développement fait mourir les apparences jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des arbres et des buissons dépouillés. Mais c'est aussi à partir de ce stade qu'ils pourront renaître et s'épanouir. C'est en passant par cette phase de transformation que l'homme, à l'image de la nature, peut s'assurer une continuité. Le Scorpion fouille la relation Balance jusqu'aux tréfonds.
Cette phase n'a pas besoin de morale, elle aussi sera écartée.
Le besoin sentimental de descendre au plus profond de ce qui vit, est en fait une recherche d'une renaissance, c'est également le besoin acharné d'une fusion totale et intense avec l'autre.
La sexualité sert souvent de moyen de fusion avec autrui, c'est sans doute pour cela qu'on l'attribue au Scorpion.
La nécessité d'émotions est plus prononcée que durant la phase Cancer, c'est une attitude de tout ou de rien, la volonté opiniâtre du jusqu'au-boutisme, la volonté de conservation des biens qu'il possède, qu'il apprécie et considère comme son idéal (de façon sentimentale). Cette phase donne par l'énergie négative et fixe (tournée vers l'intérieur), un côté plus renfermé, insondable, intransigeant et très passionné.
La conservation des biens peut être tellement importante qu'un individu qui aurait une forte dominante Scorpion, pourrait être prêt à le payer de sa vie.
Le Scorpion veut aller au bout des choses, mais surtout au fond de lui-même, même lorsqu'il scrute et fouille les autres, faisant ressortir leurs défauts.
Il y a une maîtrise extérieure des sentiments, qui le fait souvent passer pour froid, ainsi qu'une intense attirance émotionnelle qui en fait souvent un être incompris et peu apprécié de son entourage, qui ne comprend pas toujours ce qui se passe derrière ce masque apparemment calme et impassible.

Le Scorpion apprend aussi à reconnaître et à prendre conscience de son image intérieure en tant que partenaire (une partie de l'anima et animus, image féminine de l'homme et image masculine de la femme).
Par Lilith, autre maître du Scorpion, les contrecoups font que l'on réagit affectivement, ce qui fait resurgir beaucoup de comportements inconscients, donc de crises intenses, mais c'est aussi l'une des périodes les plus créatrices.

S'il s'accroche au choix de ses émotions, il peut devenir un “Scorpion inférieur” où le besoin de possession découle de sa forte émotivité, de son intense sexualité et de son opiniâtreté qui peuvent aller jusqu'à la brutalité, la jalousie, etc. La haine persistante découle alors d'un mécanisme de protection issu de la persistance d'expériences non développées que l'on a ressenties comme traumatisantes.

Le Scorpion transformé (Uranus, maître du Scorpion avec Mars et Pluton) peut évoluer en “Scorpion supérieur” qui peut se métamorphoser en quelqu'un qui désire approfondir les mystères de l'existence. Avec de la générosité, il pourra transformer ses crises en instruments de précision qui l'aideront à compatir et à ressentir les choses avec plus de réalisme.

Vu d'une autre manière, il est logique de penser que Pluton, qui symbolise le sperme, agit sur la volonté de transformation. Ce dernier, pour arriver à son but qui est de féconder un ovule, doit se dissoudre, se changer, se transformer, mourir en tant que lui-même dans l'ovule féminin.
De là sortira un fœtus, un processus de vie.

L'église catholique a mis un frein au désir de liberté Scorpion. Pour elle, la sublimation de la mort, par une existence libérée de tout désir au Paradis est, dirait-on, le but ultime à l'existence terrestre.
Au niveau archétypal, la sexualité sert à transcender, transformer et sublimer. La force de volonté plutonienne qui utilise l'énergie sexuelle, peut également faire ressortir des fantasmes, des chimères, des contenus refoulés dans l'inconscient.
Toujours le même besoin de rentrer en soi, de s'y plonger et de transformer ce que l'on a au plus profond de soi.

C'est au Scorpion “supérieur” de renaître,
de dépasser les ténèbres et de se transformer.

Pluton est la plus lointaine planète du système solaire ;

elle n'est pratiquement pas éclairée par le Soleil.


...

poéme: "La môme néant" :

La môme néant:

Quoi qu'a dit ?
- A dit rin।
Quoi qu'a fait ?
- A fait rin।
A quoi qu'a pense ?
- A pense à rin

Pourquoi qu'a dit rin ?
Pourquoi qu'a fait rin ?
 Pourquoi qu'a pense à rin ?
- A' xiste pas।

Jean Tardieu .

  http://www.koikadit.net/JTardieu/jtardieu.html .

lundi 27 août 2007

Door


Les Mots Artiste : Mickey 3D Année : 2005 Album : Matador

Tous les mots que tu disais,je ne les comprenaient pas,tous les mots se ressemblaient,mais ca ne te ressemblait pas.tous les mots que j'attendais,je ne les entendais pas,parfois tu t'en approchais d'un bout de voix,mais ta langue n'en voulais pastous les mots...tous les mots..tous les mots que tu disais je ne les retenais pas,si tu les avais murmuré,j'aurai peut être ouvert les bras...tous les mots se modifiaient,tous les mots se moquaient de moi,tous les mots m'ensorcelaient,mais tous les mots ne comptaient pas...tous les mots que j'attendais,je ne les entendais pas,parfois tu t'en approchais d'un bout de voix,mais ta langue n'en voulais pastous les mots...tous les mots..tous les mots...tous les mots..

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